L'évolution de l'immigration en France suite au premier conflit mondial
I. L'entre deux guerres
Avec la deuxième grande vague d'immigration consécutive à la guerre de 1914-1918, le phénomène s'accélère. L'appel massif de main-d'oeuvre étrangère est devenu nécessaire par la tragique saignée de la Première Guerre mondiale. Alors que la population française n'assure plus son propre renouvellement, l'appel à l'immigration apparaît comme une nécessité vitale. Celle-ci assurera l'essentiel de l'accroissement démographique français qui est limité à 3%.
L'immigration italienne se poursuit, renforcée par l'exode politique dûe à l'arrivée de Mussolini au pouvoir dès 1922. Mais l'après 1918 voit les premiers arrivé massive d'immigrés non frontaliers. Les immigrés polonais (arrivant dans le cadre d'une convention franco-polonaise) sont regroupés dans les mines du nord, délaissés par les français et les immigrés de la vague précédente. Ils seront 500 000 au recensement de 1931(deuxième derrière les italiens au nombre de 800 000). Russes, ukrainiens, arménien algérien et chinois participent beaucoup plus modestement à cette vague d'immigration d'ampleur considérable. Les seules années vingt enregistre l'entrée nette de 1 150 000 travailleur étrangers sans compter les illégaux. En 1931, avec 2,7 million d'étrangers pour 42 millions d'habitants, la France est le premiers pays d'immigratin du monde relativement à sa population (6,4% taux identique à 1990).
II. Le renouveau des Trentes Glorieuses
Le brutal reflux du nombre d'étrangers au moment de la Seconde Guerre mondiale est suivie d'une stagnation de la population étrangère dans l'immédiat après-guerre (1,7 million en 1954 comme en 1946). Mais une troisième vague d'arrivées, la plus massive de l'histoir, avec 4 mllion de personnes provenant surtout du Maghreb, d'Espgne, puis du Portugal va se produire dans le contexte d'expension économique des Trente Glorieuses. Vague spectaculaire, qui s'inscrit dans le climat particulier de le décolonisation et de la guerre d'Algérie.
L'immigration reprend donc massivement à partir des années cinquante, fortement encouragée par l'Etat et le patronat. Aprés guerre les italiens, espagnols, polonais et belges forment encore l'essentiel de l'effectif étranger, mais se fondent progressivement dans la population française après des débuts laborieux (voir article suivant). Leur succèdent les Algériens puis, à partir de la fin des années cinquante, les marocains et les tunisiens, eux même suivient par les portugais. Depuis 1974 avec la suspension officielle de l'immigration de travail, les africains noirs et asiatiques progressent au sein de la population étrangère, principalement à travers la regroupement familial, même si c'est dans de faible proportion. Ces nouveaux mouvements ont considérablement bouleversé la physionomie de la population étrangère. Alors que la proportion des étrangers originaires de la communauté européenne s'élevait encore à 55% en 1975, elle n'était plus que de 36% au recensement de 1990. La France n'accuellait à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que 80 000 travailleurs nord africains, des hommes célibataires. Au recensement de 1990 on en compte 1 400 000, sans compter les français d'origine maghrébine, dont le nombre avoisine le million.
III. De nos jours
De l'après Trente Glorieuses à nos jours le flux migratoire constater avant les années 1990 n'a fait que se renforcer, comme en témoigne le tableau ci-dessous. Mais une nouvelle crise économique, souvent incomprise, de plus en plus dure pour la population française ne facilite pas l'intégration des population étrangères.
Répartition des immigrés par pays de naissance
Les origines éparses, les différents contextes historiques et économiques qui ont présidés à leur arrivés en France, depuis plus d'un siècle ont en commun d'avoir été amené à choisir, à un moment de leur parcours, de rester en France, pour certain d'y faire venir leur famille. On oublie trop souvent que l'immigration n'est pas un processus unidirectionnel. Il est fait d'allers et de retours, même si ces derniers sont difficiles à évaluer avec précision. Au départ, la présence est considérée comme provisoire. L'intégration progressive s'oppère aussi par le jeu d'une volonté politique qui, est le long produit de la longue histoire des migrations.
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